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Géraldine Malet

Géraldine puts her passion for the web, marketing and communication, writing and storytelling at the service of companies and entrepreneurs.

Depuis 1989, JDC SA équipe les commerçants en solutions d’encaissement, de paiement ou encore de télésurveillance. Si ses produits et services s’adressent à tous les commerçants (opticiens, boutiques de prêt à porter, fleuristes, tabacs, supérettes, traiteurs, boulangeries…), JDC SA compte aussi parmi ses clients de nombreuses enseignes de la restauration, rapide ou traditionnelle (Subway, Starbucks, Le Kiosque à Pizza, Chez Bruno ou encore les nombreux établissements du groupe Jean-François Tatset).

En 30 ans d’activité, l’entreprise a vu ce secteur d’activité bouger, s’enrichir, s’adapter et se transformer même. En tant que fournisseur de caisses enregistreuses, un élément central au sein de tout commerce, JDC SA évolue au plus près des besoins des restaurateurs, de leurs inquiétudes et préoccupations.

Nous avons donc voulu savoir comment cette société française avait accompagné ses clients tout au long de la crise, comment elle les avait aidés à relever les défis, humains et techniques, imposés par les périodes de confinement et de fermeture successives.

Rencontre avec son directeur général, Michael Rabut.

Q. Notre dernière interview remonte à février 2015. A l’époque, vous étiez responsable du développement commercial pour JDC. Quel est votre rôle aujourd’hui au sein du groupe ?

Je suis désormais directeur général de l’entreprise. A ce titre, je m’occupe de pas mal de choses au niveau des différents produits que nous commercialisons auprès de nos 150 000 clients, notamment de toute la partie marketing. Cela me tient vraiment à cœur car c’est selon moi une des clés du succès. Nous avons beaucoup de commerciaux sur la route, que nous devons alimenter en contacts et en business. Cela passe notamment par un marketing puissant, que ce soit du marketing offline – au travers des salons ou de la presse professionnelle – ou du marketing online. Aujourd’hui, une part très importante de nos clients utilisent Internet pour se former, pour s’informer et pour nous trouver ! Avant l’ère COVID, JDC SA était très présent et actif sur les salons, comme le SIRHA ou EQUIP’HOTEL, mais depuis mars 2020, les clients qui participaient à ce type d’événements se sont naturellement reportés sur Internet pour se renseigner et trouver les solutions qui répondent à leurs besoins. Nous nous devons donc d’être particulièrement dynamiques sur ce canal.

Q. Vous avez endossé votre nouveau rôle de directeur général en février 2020, quelques semaines avant le début du premier confinement. A quels challenges avez-vous été confrontés pendant toute cette période ?

Moi et mes équipes avons surtout été confrontés à deux challenges majeurs. D’abord, il a fallu gérer la crise envers nos clients. Nous avons eu pendant cette période de nombreuses demandes, tant au niveau des contrats, du SAV que du support. Les premiers mois ont été particulièrement difficiles à gérer : il a fallu s’organiser, notamment au niveau de la hotline. Le deuxième challenge a été de gérer le personnel interne à l’entreprise, avec des notions de chômage partiel et des reprises d’activité très rapides dès lors que les mesures gouvernementales s’allégeaient… Avec près de 1000 employés sur le territoire français, autant vous dire que ça a été une grosse période de stress. Bien sûr, on peut toujours s’améliorer, on peut toujours mieux faire, mais globalement, je suis plutôt satisfait de la façon avec laquelle nous avons relevé ces défis. Nous avons su répondre aux sollicitations de nos clients, et ça, ça reste évidemment le plus important pour nous. Le fait que JDC SA, ces dernières années, ait profondément modernisé son Service Informatique nous a beaucoup aidé à faire face aux demandes et aux sollicitations, aussi bien internes qu’externes. C’est ainsi que nos techniciens ont pu recevoir les interventions directement sur leurs téléphones portables ou que nos commerciaux ont pu envoyer des devis à distance grâce au CRM Salesforce qui représente un investissement de plus d’un million d’euros sur les quatre dernières années.

Q. Vos clients sont des commerçants issus de tous secteurs d’activité. Si le contexte sanitaire actuel est difficile pour tous, il l’est particulièrement pour les acteurs de la restauration traditionnelle & assise. De quelle(s) façon(s) avez-vous soutenu ces clients tout au long de cette crise ?

Nous travaillons avec des partenaires financiers au niveau des contrats de location notamment, qui représentent une bonne majorité de nos contrats clients, et avons obtenu de ces partenaires des reports d’échéances. Cela nous a permis de répondre présents vis à vis de nos clients, qui en échange, ont pu profiter d’une trêve et souffler un peu.

Q. Depuis le début de la crise, les consommateurs se sont massivement tournés vers les services de click & collect & de commande en ligne, obligeant les restaurateurs à accélérer leur transformation digitale. On a donc vu un grand nombre d’entre eux se tourner vers les sites de commande en ligne et les plateformes de livraison de repas telles que Deliveroo ou Uber Eats. Comment cela a-t-il impacté votre activité ?

Par chance, nous avions racheté une solution de click & collect un peu avant le début du COVID. Nous avons donc pu la mettre à disposition de nos clients, à titre gratuit pendant un temps, histoire de les soutenir. Avec un peu de paramétrage, un restaurateur était donc capable de proposer ses produits en click & collect sur notre plateforme en une dizaine de jours, gratuitement. Une belle opération pour nous, mais surtout, un vrai coup de pouce pour nos clients à un moment où ils en avaient en effet terriblement besoin.

Mais pour en revenir à votre question, il est vrai que ces derniers mois, un grand nombre de nos clients se sont tournés vers des sites de commande en ligne et des plateformes de livraison. L’un des impacts majeurs sur notre activité, c’est que nous avons eu une demande croissante de connexions de nos systèmes de caisse à ces solutions. L’intérêt de ces connexions étant principalement de leur éviter d’avoir plusieurs tablettes pour gérer la consommation à emporter, la consommation en click & collect ou la livraison et de pouvoir tout centraliser en un seul et même endroit. Nous avons notamment pu satisfaire cette demande grâce à notre partenariat avec HubRise. Avec une seule intégration, HubRise permet de rendre nos systèmes de caisse compatibles avec tout un écosystème de solutions à connecter, comme des plateformes de livraison de repas, des solutions de commande en ligne, de fidélisation ou encore de gestion de livreurs. Nous avons mis à jour notre intégration avec Kezia II et fait une intégration avec notre tout nouveau système de caisse, JALIA, qui, même si nous ne l’avons pas encore officiellement lancé [nous attendons la grande réouverture] compte déjà pas mal de clients utilisateurs.

JALIA, c’est une caisse 100% digitale qui fonctionne aussi bien sur iOS que sur Androïd. En tant que caisse digitale, elle se connecte à tout un écosystème de partenaires. Il peut y avoir des connexions en direct – avec certains partenaires – ou des connexions via des hub comme HubRise, qui nous donnent accès à un écosystème d’applications encore plus large en ne procédant qu’à une seule intégration. Ça offre une flexibilité très appréciée par nos clients. Enfin, concernant notre gamme de produits Labware (NOVA et iQ installés chez plus de 10 000 clients), nous venons de lancer une interface de commande en ligne afin de répondre aux nouvelles attentes.

 

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La caisse JALIA par JDC SA

Q. Concrètement, quels sont les bénéfices dont les restaurateurs peuvent profiter en choisissant une solution d’encaissement intégrée comme Kezia II et JALIA, ou du moins une solution ouverte aux intégrations ?

L’avantage principal de ces intégrations, c’est la centralisation. Aujourd’hui, un restaurateur peut tout gérer depuis sa caisse, c’est pourquoi on parle de HUB technologique. Quand je connecte la réservation à ma caisse, je peux recevoir les réservations clients dans ma caisse, qu’elles aient été faites depuis Google ou directement depuis le site du restaurant. En tant que restaurateur, je peux donc prendre la réservation et l’associer directement à une table, sur mon plan de table sur ma caisse. Si je connecte une solution de fidélisation à ma caisse, dans laquelle se trouve ma base clients, je peux voir rapidement et simplement que tel client à un nombre de points suffisants pour avoir une remise, dès lors qu’il va venir dans mon point de vente par exemple. Quand je connecte une solution de click and collect, en direct ou via HubRise, je peux recevoir mes commandes directement dans ma caisse, les imprimer sur mes imprimantes de production en cuisine. Elles suivent le même chemin que lorsque les clients viennent manger dans mon restaurant et que je tape une commande directement sur ma caisse.

Le bénéfice principal pour le restaurateur, c’est donc la centralisation des commandes et de la data directement dans la caisse, un outil qu’ils connaissent très bien. C’est un énorme confort de pouvoir ainsi tout gérer sur un seul et même terminal avec lequel ils sont à l’aise. C’est aussi un gain de temps et d’efficacité au quotidien.

Q. Ces intégrations profitent-elles aussi aux consommateurs finaux ?

Indirectement, oui. Prenons l’exemple de la livraison à domicile, un service extrêmement utilisé pendant le confinement. Quand le restaurateur met en place une solution connectée, qui lui permet de recevoir les commandes des différentes plateformes sur sa caisse et de les imprimer sur les postes de production, la commande est plus rapidement traitée, du coup, il améliore sa notation sur les plateformes et à la fin, tout le monde est gagnant : le consommateur est livré plus rapidement, le restaurateur monte dans l’algorithme des plateformes et reçoit donc davantage de commandes. C’est un cercle vertueux qui profite à tous. Globalement, l’intégration de solutions tierces à la solution d’encaissement permet au client final de profiter d’une meilleure expérience client, plus fluide et plus harmonieuse d’un canal de commande à l’autre.

Q. D’un point de vue technique, ces intégrations sont-elles complexes à gérer pour vous ?

Ça dépend du système qu’on souhaite connecter et si on a eu une API qu’on peut utiliser pour faire cette intégration. Si c’est le cas, alors l’intégration est facilitée. Aujourd’hui, toutes les solutions Cloud comme JALIA ont ces systèmes d’API et ont donc des intégrations simplifiées. Concernant les solutions plus anciennes, il est possible de faire des intégrations mais c’est un peu plus complexe.

La solution HubRise facilite aussi énormément ce processus d’intégration. Cela nous permet de n’avoir à gérer qu’une seule intégration tout en ouvrant l’accès à un panel de plus en plus large de solutions connectées. Nous sommes donc bien plus à même de répondre positivement aux besoins de nos clients, même lorsqu’il s’agit d’une demande faible sur un service en particulier. Passer beaucoup de temps à développer une intégration pour un ou quelques clients seulement, c’est compliqué. HubRise, c’est un vrai confort pour nous et un vrai plus pour le client, qui peut profiter d’une connexion facilitée. Pour le restaurateur, choisir une solution de caisse comme Kezia II ou JALIA, qui fonctionne avec HubRise, ça ouvre donc le champ des possibles !

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La solution HubRise, dédiée aux commerçants et restaurateurs

Q. Avant JALIA, vous aviez déjà mis un pied dans l’univers de la caisse digitale au travers de Popina. Pouvez-vous nous parler de cette solution ?

En 2017, le groupe Altis – la maison mère de JDC SA – avait en effet racheté la start-up Popina, qui a développé une solution de caisse enregistreuse sur Ipad. Ce rachat nous a en effet permis de mettre un pied dans l’univers de la caisse digitale sur iPad… Un univers en plein essor qui concerne une certaine cible de la clientèle, plutôt jeune, urbaine et connectée, une cible que nous estimons de l’ordre de 10% à 15% des restaurateurs. Contrairement à JDC, dont le canal de vente est plutôt orienté terrain, le canal de vente de Popina est à distance, ce qui permet à nos deux activités de ne pas se “marcher sur les pieds”. Sur le dernier exercice, clôturé fin mars 2021, Popina a dépassé les 4 millions d’euros de CA : c’est donc vrai succès !

Q. La caisse du futur, elle ressemblera à quoi selon vous ?

Pour moi, la caisse du futur, elle est déjà là : c’est la caisse connectée qui sert de HUB aux différents services et ça, ce n’est pas prêt de s’arrêter car il va y avoir de plus en plus de nouveaux services qui vont être proposés aux restaurateurs. L’avenir se joue plutôt selon moi sur la data et sur la manière dont les entrepreneurs pourront l’utiliser pour faire de la prévision. Demain, grâce à la data et à l’intelligence artificielle, nous serons capables de proposer au restaurateur de passer des commandes ou de prévoir un staff cohérent à l’avance en fonction des prévisions météo ou d’événements comme des matchs de foot par exemple.

L’intelligence artificielle, ce n’est pas simple à digérer… Chacun a sa propre définition. Moi, je dis souvent que c’est d’être capable de prévoir un peu l’avenir à partir de données qu’on a su récolter et digérer. Comment amener ça pour le restaurateur pour l’aider à gagner en efficacité, en productivité, en satisfaction clients : elle est là notre valeur-ajoutée de demain, plus que sur la caisse en elle-même, qui est déjà très actuelle et très connectée.