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Sylvie Venzal

Journaliste, Sylvie Venzal a travaillé pour de grands quotidiens régionaux.

La France est le leader européen de la franchise. Selon l’enquête annuelle de la Fédération française du secteur, en 2015, les 69 483 magasins franchisés, dépendant de 1 834 réseaux, ont généré plus de 53 milliards de CA et représenté près de 350 000 emplois.

Concept validé, méthodes rodées, renommée d’un réseau. Les candidats à cette forme accompagnée de création d’entreprise soulignent son caractère rassurant, spécialement en période de crise. Et le secteur de la restauration est particulièrement dynamique en la matière : 4 enseignes (Subway, McDonald’s, Starbucks et KFC) figurent au top 5 des plus grandes franchises mondiales en nombre de points de vente.

Sans rivaliser avec ces mastodontes, d’autres concepts voient le jour et misent sur la qualité, le service, le fait maison ou la traçabilité. Coup de projecteur sur 4 Petits Poucets aux dents longues, engagés et résolument dans l’air du temps.

BurgerFi, l’« american burger » vertueux

Fondée en 2011 en Floride par John Rossati, l’enseigne compte aujourd’hui plus de 70 restaurants aux États-Unis et prévoit, pour les mois à venir, 40 à 50 ouvertures supplémentaires. Le succès de BurgerFi vient sans doute de sa volonté d’utiliser des produits de qualité, émanant de circuits courts et d’afficher de louables préoccupations environnementales.

Côté cuisine, le bœuf est de l’Angus (considéré comme haut de gamme aux États-Unis), garanti sans hormones, ni antibiotiques. Burgers, hot dogs et frites peuvent être customisées grâce à des sauces maison et le tout est proposé à des tarifs abordables (à partir de 7,27 $ – 6,74 €.).

Côté structure : les chaises sont faites de bouteilles de soda recyclées, les tables de bois compressé également recyclé, tout comme le matériau des serviettes utilisées par les consommateurs. Les ventilateurs sont conçus pour consommer 2/3 d’électricité en moins.

L’investissement initial exigé des futurs franchisés oscille entre 698 500 $ à 1 140 000 $ (647 000 et 1 million d’€) mais pour l’heure, la marque n’a étendu qu’au Mexique sa zone d’implantation hors États-Unis.

L’Artisan du burger, le sandwich gastronomique

Emmanuel Fernandez, le fondateur de la marque, aime se définir comme un épicurien sportif, attentif à son alimentation. Il a voulu concilier restauration rapide avec nourriture saine et de qualité (produits locaux, de saison et souvent bio) et c’est ainsi qu’est né L’Artisan du burger.

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La viande, d’origine charolaise, vient de la boucherie Metzger, qui sert de nombreux chefs étoilés (Emmanuel Renaut, Flocons de Sel, à Megève ; Antonin Bonnet, Le Sergent Recruteur, à Paris ; Georges Blanc, Le Centre by Georges, à Lyon…). Les petits pains classique multi-céréales ou original à l’encre de seiche et au goût légèrement iodé ont été élaborés par Graines de Créateurs. On doit la genèse ou la réalisation des recettes à de grands noms de la gastronomie française.

Le ticket moyen du repas se situe aux alentours de 16 € et l’enseigne travaille avec Resto-in, Foodora et Deliveroo afin d’assurer la livraison à domicile qui représente 10 à 25 % du chiffre d’affaires, selon la zone d’implantation. Comptez 150 à 200 K€ d’investissement global pour tenter l’aventure du « burger premium ».

Emilie’s Cookies & Coffee Shop, un monde de douceurs

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Céline Molière et Émilie Zmaher ont ramené l’idée d’Emilie’s Cookies & Coffee Shop de leurs voyages aux États-Unis. La première boutique ouvre ses portes en 2007 à Nice. Un coffee shop « de quartier », cosy, chaleureux et décoré comme l’intérieur d’un appartement.

Un look soigné qui va de pair avec la volonté des deux créatrices de veiller scrupuleusement à la qualité des produits. Cookies, brownies, cupcakes, bagels, cheesecakes… leurs 150 recettes de pâtisseries sont toutes faites maison.

Parallèlement, les boutiques proposent des prestations de traiteur : gâteaux de mariage, d’anniversaire, de naissance… et des cours de fabrication de cupcakes.

Et le succès semble être au rendez-vous puisqu’une deuxième boutique voit le jour à Nice en 2010, puis une troisième à Cagnes-sur-Mer en 2013. Le concept devrait bientôt débarquer à Cannes et ses fondatrices rêvent aussi de Marseille et Montpellier.

En 2013, une première franchise a été inaugurée à Monaco et la marque aimerait bien accélérer son expansion en ce domaine. Pour régner sur l’un de ces palais gourmands, il faut investir entre 150 000 et 400 000 €.

Tout & Bon, le traiteur des entreprises

franchise-4-conceptsTout & Bon est un spécialiste de la livraison de repas en entreprise. Véritable success story du secteur, l’enseigne, créée à Lille, en 2010, par Marc-Antoine Toulemonde, était, au départ, un simple bar à salades. Mais en 2011, l’entrepreneur voit plus grand et décide de lancer un service de livraison de plateaux-repas qu’il oriente ensuite à destination exclusive des entreprises. Un coup de maître puisque la marque a multiplié son chiffre d’affaires par sept en trois ans.

Les clés de cette réussite : une cuisine gourmande qui offre un bon rapport qualité-prix, un marché au potentiel sans cesse croissant et, pour les franchisés l’avantage de n’avoir besoin ni d’une boutique ni d’un service d’accueil client.

Au départ présent seulement dans le Nord et en région parisienne, Tout & Bon a décidé de partir à la conquête du Sud en accueillant, à l’automne dernier, un nouveau franchisé à Mérignac, près de Bordeaux. Une création qui porte à six le nombre d’implantations de l’enseigne. Pour tenter l’aventure, l’investissement global est de l’ordre de 110 000 €.